Cette fois, j’ai pris un avocat au Luxembourg, et estime donc bonnes mes chances d’avancer sur ce dossier. Je décide de suivre à la lettre toutes les règles et commence par demander à cet avocat d’écrire officiellement à Amazon afin d’exiger des réponses sur la question allemande.
Amazon ignore complètement notre lettre.
Nous nous rendons ensuite à la Commission de Surveillance du Secteur Financier à Luxembourg, instance contractuellement censée pouvoir arbitrer mon litige à l’amiable.
La CSSF dit qu’ils ne sont pas compétents et qu’ils n’ont d’ailleurs aucune idée qu’ils sont censés être impliqués.
Bien, nous aurons essayé! En septembre 2018, nous envoyons à Amazon une citation à comparaître devant le Tribunal de Paix du Luxembourg, une procédure de premier niveau pour les faibles créances. Rien de bien compliqué m’assure mon avocat qui recommande que nous nous concentrions uniquement sur les biens perdus de l’Allemagne. Ne compliquez pas le problème, restez basique, restez simple !
Dit-il, pensant certainement bien faire.
Octobre. Le jour “J“ arrive, et comme en Allemagne, Amazon ne prend pas la peine de se présenter. A la différence de l’Allemagne, par contre, pas un mot au tribunal, rien.
Le juge prend note et rentre chez lui. Plus tard, il donnera une seconde chance à Amazon: Présentez-vous en personne en décembre 2018, sinon, je rendrai ma décision ! Décembre arrive, et Amazon ne se montre pas non plus. Janvier, le juge statue par contumace en ma faveur. La valeur des biens perdus doit être remboursée (à la valeur d’achat), une indemnité de 500 euros est accordée pour un total de 8 699,36 euros, la décision est immédiatement exécutoire. Amazon doit me régler immédiatement.
M’enfin! 500 balles? Ce n’est vraiment pas lourd! En même temps, ce juge n’avait même pas été informé ni des manœuvres de ce même Amazon à Dortmund, ni des saisies illégales sur mon compte bancaire, et rien des années de mensonges qui ont marqué ces épisodes. Tout cela parce que, comme un imbécile, j’avais suivi les recommandations de mon avocat qui avait insisté pour simplifier ma demande au strict minimum Je suppose donc que c’était déjà quelque chose. Je suis un peu dégoûté que cela m’ait coûté plusieurs fois ce montant en seuls frais d’avocat au Luxembourg, sans même parler donc des frais générés en Allemagne mais bon, c’est fait, je suppose.
Encore une fois, mon ignorance des méthodes d’un véritable Maître sera ma déchéance, jeune Padawan. Que pensiez-vous qu’il adviendrait ensuite? Naturellement, Amazon contre-attaque!
Un mois plus tard, Amazon dépose donc un recours, et le moins que je puisse en dire, c’est que je suis sidéré devant leur façon de faire. Apportent-ils enfin la moindre preuve que je me serais peut-être trompé? La bonne blague! La méthode d’Amazon est infiniment plus perverse et si foncièrement malhonnête qu’elle en donne véritablement le tournis. Passons en revue leurs attentes, dans l’ordre:
Par conséquent, Amazon demande au tribunal de rejeter le jugement initial dans son intégralité, exige que le demandeur paie 11,000 euros de dépôt de garantie, et nous, Amazon, exigeons 11,000 euros d’indemnisation et de dommages-intérêts punitifs de la part de ce vendeur abusif.
Ca, c’’est se battre bec et ongles !
Forcément, je dois me défendre contre ça! Bien entendu aussi, je dois avoir recours à un avocat (obligatoire et coûteux), mais ai-je un autre choix?
Amazon vient de lancer sa première salve de la bataille des moyens. Il a les moyens de se battre sur tous les fronts, faisant feu de tout bois, de tout argument, même et surtout des plus improbables pour m’obliger à dépenser toujours plus dans ma défense contre ces accusations absolument fantaisistes.
Le 15 mars, Amazon enregistrera une version légèrement modifiée, dans laquelle l’entreprise affirme dorénavant que parce qu’elle n’a pas eu l’opportunité de voir nos documents, le jugement de janvier était forcément injuste (ils ont eu 2 opportunités d’assister à l’audience, n’ont pas souhaité se présenter et prétendent ensuite qu’une injustice leur est faite).
Maintenant, faites attention et regardez attentivement tous ces arguments. Amazon a-t-il produit des données quelconques? Non. Une once de preuve ? Non plus, ils réinterprètent juste mes propres documents. Ils se battent et se saisissent de tout aspects techniques possibles et imaginables pour ne pas parler des faits. Plein de morgue, dans un étalage de mauvaise foi absolue, Amazon ira prétendre que parce que j’habite aujourd’hui à Taïwan je n’ai pas le droit de réclamer quoi que ce soit car contractuellement, le signataire du contrat était domicilié en France. Pas de contrat, pas de responsabilité!
Soyons clairs, le rôle d’un avocat est la défense des intérêts de son client, et le droit à la défense est absolu. Soit. Cela dit, si un avocat peut, au motif qu’il défend son client, prétendre ignorer la culpabilité ou l’innocence de ce client, cela ne donne pas à cet avocat le droit de faire des affirmations dont il ne peut ignorer la fausseté. Mentir, c’est faire une fausse déclaration avec l’intention de tromper, et en l’occurrence de confondre et de troubler la cour à dessein. À ce titre, le mensonge est contraire à la dignité qui existe dans le serment prêté par les avocats, et cette dignité devrait théoriquement contraindre un avocat à éviter les moyens qui diminuent le respect que sa fonction devrait inspirer. Les avocats sont des instruments de justice et en tant que tels, il devraient être exemplaires, interdits d’utiliser tout mauvais moyens pour arriver à leurs fins, même dans la défense de leur client. Au Luxembourg, en particulier, ce serment énonce clairement deux grands tabous: le respect dû au tribunal et la certitude dans la justesse de la cause que vous défendez. En d’autres termes, un avocat ne devrait jamais mentir volontairement au tribunal, même s’il est parfaitement acceptable qu’il fasse de fausses affirmations en certaines circonstances: c’est une chose de dire quelque chose de faux parce que le client lui-même a induit l’avocat en erreur (possible), mais il en va tout autrement lorsque l’avocat lui-même décide de produire volontairement des informations trompeuses. Avez-vous donc confiance en votre cause si vous devez mentir pour arriver à vos fins? Croyez-vous vraiment à votre mensonge?
Dans mon cas, voyons. L’avocat écrit à la Cour qu’Amazon n’a absolument aucune relation avec Pierre-André Divisia ayant une adresse à Taïwan car un contrat existe uniquement avec Pierre-André Divisia, dont l’adresse est en France. Sauf que, dans les propres fichiers d’Amazon, il y a deux composants : l’un est le contact commercial lié à la boutique Amazon, et celui-là est bien en France. Mais le second est le contact financier, et celui-là répertorie mon adresse taïwanaise. Par conséquent, la question se pose : l’avocat a-t-il commis un parjure en disant quelque chose qu’il ne pouvait ignorer comme étant faux, comme le fait qu’Amazon n’avait aucune connaissance d’un Pierre-André Divisia à Taïwan qui, par conséquent, n’aurait aucun droit d’action??
Au 18ème siècle, Voltaire disait : « Mentez ! Mentez ! Mentez ! Il en restera toujours quelque chose! »
De Voltaire à Amazon, en passant par bien d’autres, les menteurs pathologiques ont prouvé que la méthode fonctionnait. 3 siècles plus tard, pourquoi changer une formule gagnante?!
Parler d‘une palette de cadenas et d’une palette de support, ce n’est pas une erreur, c’est un mensonge délibéré! Corrigé maintes fois, l’argument est toujours repris. La logique seule montre que 82 cartons de cadenas de 48 unités ne peuvent pas contenir une seule palette, et de nombreuses livraisons antérieures ont utilisé la même configuration pour le prouver, mais puisque la logique dessert Amazon, pourquoi ne pas sciemment prétendre le faux afin de troubler l’affaire toujours plus? Cela confondra bien quelqu’un à peu de frais, et qui sait, un de mes mensonges pourrait éventuellement être retenu. Mentons donc, sans fin et sans état d’âme!
Mensonges également, à moins que n’insulte le bon sens et l’intelligence de la Cour, l’idée que je puisse posséder la société de livraison (ou que je lui sois lié, sous-entendant ainsi que je gonfle artificiellement mes factures, les rendant discutables). Tout est possible quand on n’a aucun scrupule! Mentons! Faisons perdre le temps de tout le monde à nier toutes les evidences, à rejeter toutes les preuves, à occulter les faits et à soutenir les théories les plus folles, car la seule chose qui m’importe est de troubler cette affaire à un point tel que plus personne ne saurait s’y retrouver! Le but n’est jamais la recherche de la vérité mais de brouiller les pistes au maximum, afin que le plaignant passe du temps (et donc de l’argent) sur des explications interminables que moi, avocat de la partie adverse, pourra toujours remettre en question plus tard. N’est-ce pas incroyable que de pouvoir, le visage impassible et la tête haute mentir avec autant d’aplomb, et débiter autant de conneries?!
Comment se fait-il qu’il n’existe pas de concept d’abus de droit?!
Pour couronner le tout, l’ensemble est parsemé de phrases assassines telles que : « Amazon est obligé de défendre sa bonne foi contre des reproches sans fondement. »
Wow! Maître, je dois l’avouer, c’est impressionnant. Je suppose aussi que pour vous, c’est du bon travail, un cas d’étude de mauvaise foi mais du travail de pro, soyons honnêtes. Cela me coûtera un bras et une jambe pour énumérer les arguments et répudier ces inepties une par une (alors que, si j’étais autorisé à affronter n’importe quel avocat d’Amazon face à face, je pourrais immédiatement démontrer que leurs arguments ne sont que tissu de mensonges en un instant et produire instantanément une preuve contraire, mais ceci n’est pas un procès télévisé, il n’y a pas de débat! La cour demande que vous fassiez appel à un avocat qui aura besoin de prendre le temps de se renseigner sur votre cas, et que vous paierez un tarif horaire élevé pour rédiger vos arguments, sachant que tout argument peut être ensuite réattaqué si vous avez une réserve inépuisable de mauvaise foi, et Amazon est un champion du monde dans cette catégorie.
C’est une configuration qui est extrêmement préjudiciable à ceux qui n’ont pas les moyens financiers, sans aucun doute. Je n’ai accès à aucune aide juridique, elle n’est pas prévue dans les litiges commerciaux. Malheureusement, l’on comprend vite que la justice ne consiste pas à trancher le bien du mal, c’est à celui qui peut s’offrir les meilleurs avocats, capables de formuler les choses de manière à ce que cela ait un sens juridique, même et surtout si cela n’a pas d’autre fondement, et à ce petit jeu, Amazon est imbattable. Il se paye les avocats les plus vils et les plus tordus du marché. Après tout, ils affrontent et prévalent contre des gouvernements entiers, paient presque zéro impôt dans le monde entier, traitent de nombreux employés si mal qu’ils font l’objet d’une couverture médiatique mondiale (rappelez-vous le drame du pipi dans la bouteille?). Pour les atteindre, cela vous coûtera plus que vous ne pourrez jamais payer. Ce sont de vrais pros, sans la moindre morale lorsqu’il s’agit de poursuivre une entreprise familiale, sans plus d’état d’âme que s’il s’agissait d’écraser un insecte. A moins que votre avocat n’ait lui-même une longue expérience Amazon, il se rendra vite compte que les avocats d’Amazon sont d’un tout autre calibre. J’ai découvert cela beaucoup trop tard, à mes dépens.
L’on me dira, pourquoi le faire, alors? Pourquoi continuer? Eh bien je répondrai que c’est surtout notre propre lâcheté qui permet à ces brutes de s’en tirer malgré un comportement des plus malhonnêtes. Laissez-les profiter de vous une fois, deux fois, trois fois… pourquoi quiconque changerait-il ses méthodes, puisqu’elles fonctionnent? Vous devez faire face à cet intimidateur et l’appeler par son nom:
Un menteur,
Un parjure,
Un véritable dévoyé, tyrannique et malhonnête.
Mais revenons à mon affaire.
Cet appel suffirait-il à calmer le désir vengeur d’Amazon? Que non! Amazon lance également une autre action en opposition au premier jugement. A peu près dans la même ligne d’attaque. Au final, de plaignant je suis devenu défenseur dans 2 procès distincts qui contredisent tous deux un jugement où Amazon n’a pas pris la peine de se présenter. Inutile de dire que je prends ce coup assez mal. Je fais face à un doublement de mes dépenses, le temps et l’énergie nécessaire pour se battre sur ces deux fronts semblent démesurés.
Finalement, le juge reconnaîtra qu’Amazon ne peut pas lancer 2 poursuites contre une décision et en balayera une comme étant sans fondement. Une victoire sans importance.
Comme dit le dicton, jamais deux sans trois! Amazon m’assène un troisième coup en me proposant alors de régler, pour la moitié du montant auquel il a été condamné en janvier. Ce jugement avait déclaré qu’Amazon devait me payer, mais en réalité, ils avaient mis cet argent sous séquestre que pour s’assurer que je ne l’obtiendrais pas. Maintenant, après 2 contre-poursuites, ils proposent que nous transigeons à moitié, devrais-je accepter cette offre et me contenter de cette moitié (ce qui, avec les frais d’avocat, signifie essentiellement: me mettre bien profond)? Riche idée!
Pourquoi publier cette image d’un e-mail concernant cette proposition de transiger à moitié? Celle-ci n’est pas polémique en soi, voire ouvre plutôt des pistes de discussion. On est d’accord, cette offre craint, mais ceci mis à part, rien de vraiment répréhensible ne s’y trouve.
Eh bien, je reproduis ce message pour rappeler que ces messages existent, que j’en conserve les originaux, avec leurs adresses IP et les métadonnées de leur provenance, de sorte que leur existence ne saurait être contestée, pas même par mon propre avocat. En effet, le code “déontologique” de cette profession serait censé interdire de telles divulgations, de la même manière qu’un prêtre ne pourrait pas briser le secret de la confession. Ainsi, abandonné même par mon propre avocat, je ne puis compter que sur ces e-mails pour prouver mes dires. Plus loin dans cet article, je montrerai des messages autrement gratinés!
Sur le moment, je l’avoue, je n’ai pas réalisé ce que signifiait cette proposition. Mon sang latin n’a fait qu’un tour quand je l’ai reçue. Ça fait un peu mal ! Mais je ne vais pas me laisser faire! Je suis prêt pour ce combat, n’est-ce pas ? C’est la guerre que tu veux? Tu l’auras ! Je refuse ton offre!
Comme je l’ai dit, un Maître. Un putain de bâtard, mais un Maître.
Ce qui est amusant à postériori, c’est de réaliser à quel point tout cela n’a rien de personnel pour Amazon qui exécute simplement un scénario parfaitement rôdé, planifié dès le premier jour par les gourous du département légal de l’entreprise. Coût? Minimal. Récompense? Probable. Légal, absolument. Moral? Est-ce que j’ai l’air de quelqu’un qui s’en soucie ?
Le bizut n’a pas encore compris, il est encore un peu lent, voyez-vous, mais c’est juste un jour comme les autres pour les avocats d’Amazon dont la seule mission semble être: Comment se débarrasser à bon compte des nuisances de tels vendeurs tiers qui ne veulent pas comprendre et la fermer?! Agir ainsi c’est comme utiliser une sorte de spray anti-moustiques. Que la méthode soit ultra-violente pour le vendeur n’est d’aucune considération, il faut juste faire le nécessaire pour qu’Amazon se débarrasse de ces nuisibles (à moindre coût, cela va de soi).
Pouce! Je fais une petite pause dans ce reportage, et vais faire appel à votre propre témoignage, les amis, surtout si vous avez eu le courage de me lire jusqu’ici. Si quelqu’un d’autre s’est ainsi retrouvé de la sorte aux prises avec les experts d’Amazon, et a été aussi victime et manipulé d’une manière quelque peu similaire, veuillez vous manifester, s’il vous plaît. Faites-le publiquement en tant qu’avatar dans les commentaires si vous le souhaitez, ou faites-moi savoir en privé qui vous êtes et comment vous contacter. Qui sait, si nous sommes suffisamment nombreux un jour, nous pourrions peut-être envisager une action collective. En tant qu’individus, nous ne faisons juste rarement le poids face aux experts d’Amazon. Journalistes, régulateurs et tribunal de l’opinion publique, tous méritent vraiment tous de savoir ce qui se passe, comment agit le véritable Amazon.
Personnellement, je crois que nous n’avons pas été des accidents mais bien victimes d’abus systématiques à l’échelle industrielle. Je puis argumenter sur ma propre expérience, mais je ne peux pas passer au peigne fin les nombreuses procédures publiques passées ou en cours. Or je suis prêt à parier que de nombreuses poursuites ont été traitées de la même manière. Intervenez! Tout ce qui sera partagé en privé le restera, sauf autorisation explicite du contraire. Il faut que tout cela se sache. Merci!
____________________________
Retour sur le déroulé de mon histoire.
En octobre, le tribunal me demande de déposer caution de 500 euros pour continuer la procédure (ennuyeux, mais Amazon en avait demandé 11,000, je suppose que je devrais pousser un soupir de soulagement).
Viens Décembre et la date d’audience sur l’opposition. Mon avocat a fait ce que je pensais être une bonne performance, mais l’avocat d’Amazon s’est surpassé. Au-delà des arguments précédemment listés, Amazon tablerait sur les arguments suivants :
In limine litis, Amazon soulève exceptio judicati solvi. Oui, je n’ai pas tout à fait compris non plus, c’est du latin (vous savez, du jargon juridique et d’autres trucs), où Amazon avait demandé une garantie de 11,000 euros, et le tribunal m’en a demandé 500 deux mois auparavant, dorénavant déposés à la caisse des dépôts et consignation.
Amazon martèle que pierre-André Divisia de Taïwan n’a pas le droit d’agir car leur contrat est avec Pierre-André Divisia en France. Il ajoute que Pierre-André Divisia en France est une entreprise alors que Pierre-André Divisia à Taïwan est un particulier. Que je sois auto-entrepreneur, indissociable comme personne et comme entreprise ne gêne aucunement cet avocat.
Amazon réclame toujours 11,000 euros de dommages et intérêts divers
Amazon exige toujours que l’intégralité de la procédure soit rejetée parce que je n’ai pas mentionné que j’étais jongleur de profession. C’est pitié de voir ces arguments mis en avant!
Amazon affirme que parce que j’ai envoyé 2 références dans le cadre d’une même livraison, j’ai enfreint la politique d’Amazon, et c’est donc de ma faute que quelque chose s’est mal passé (et certainement pas celui d’Amazon). Désolé si je ne suis pas d’accord, surtout lorsque les marchandises disparaissent. Une erreur ce n’est pas mandat de s’approprier mes biens.
Amazon insiste sur le fait qu’en tout état de cause, il n’y a pas de contrat avec le plaignant, Pierre-André Divisia, particulier de Taïwan, et, étonnamment, le juge acceptera l’argument selon lequel Pierre-André Divisia, société enregistrée en France, est le signataire, et que si le représentant de l’entreprise peut bien être la personne Pierre-André Divisia à Taïwan, cela ne fait pas de lui le titulaire du contrat. Dès lors, donc, La Cour admet que Pierre-André Divisia n’avait pas le droit d’ester en justice en premier lieu, rompt le jugement de janvier 2019 et condamne Pierre-André Divisia aux frais de justice.
Je… Ils… Quoi ?
Le juge a accepté quoi?!
Comment une chose pareille peut-elle être possible?! Comment peut-on croire en la justice alors qu’un juge peut dire une chose pareille?! Je sais que les tribunaux sont un endroit où les experts se battent pour savoir qui manipulera le droit et les lois de manière à ce qu’elles correspondent à leur buts, sans tenir compte d’aucune notion de moralité ou de justice, mais quand même ! J’étais tellement persuadé que l’argument France/Taiwan était si saugrenu que je ne lui ai pas donné une chance de gagner, et pourtant!
Mon avocat est absolument dégoûté aussi. Bien sûr, cela la fout mal pour son image de laisser un tel argument être retenu. Lors d’une conférence téléphonique, la décision est immédiatement prise de faire appel. Cela coûtera une nouvelle montagne d’heures, nous avons déjà largement dépassé la perte initiale, mais c’est dorénavant une question de principe !
Quand j’y songe, tout de même, quelle absolue malhonnêteté de ces gens! J’ai dû me battre pendant des mois avec le service support d’Amazon qui m’a mené en bateau à chaque occasion, mentait à chaque opportunité,, et maintenant je combats un adversaire pire encore, avec les équipes juridiques d’Amazon dont la seule raison d’être, le seul travail est de tout écraser sur leur passage, au mépris total de la vérité, de la morale et des faits. Et la Justice? Dame Justice qui ne se soucie non plus aucunement des faits, accepte l’énormité du mensonge d’Amazon et juge en sa faveur. L’agresseur est conforté. Comment ne pas être révolté?!
Ci-dessous, le jugement complet, bonne lecture!
Le jugement complet, en Français et en Anglais
Encore une fois, ce sont des documents publics que quiconque peut obtenir en version non éditée auprès du greffe du tribunal de paix de Luxembourg.
Je n’éprouve ni fierté ni honte à parader ainsi. Je partage cette histoire telle qu’elle s’est déroulée. Le but n’est pas de raconter un conte épique et glorieux mettant en avant la détermination d’un seul face aux abus répétés d’une compagnie inhumaine, ce n’est pas non plus vraiment une mise en garde des dangers encourus lors des batailles juridiques. Mon but est que quelqu’un verra sa situation au-delà de mon exemple et sera dès lors plus fort pour sa propre bataille. Ce n’est pas un rôle enviable, parce que des familles entières sont touchées, parce que vous voyez vos efforts réduits à néant par une brute implacable. Parce que ce n’est tout simplement pas une bataille loyale, et pourtant il faut la mener. Je suis à peu près certain que cet avocat d’Amazon dort parfaitement la nuit, content de lui-même et de sa journée de travail. L’ordure!
Enfin.
Alors, où en étions-nous à ce stade ? Eh bien, nous avons commencé une partie de « il dit, je dis », et lorsque nous aurons tous les deux épuisé nos arguments (en ce qui me concerne, quand je n’aurai plus les moyens de payer mon avocat), la conclusion finale ira devant un autre juge dans un autre tribunal, sans qu’aucun des premiers juges ne soit impliqué dans l’examen à venir. L’un après l’autre, Mon avocat et l’avocat d’Amazon écrivent sur l’affaire et expliquent à ce nouveau juge pourquoi il pense que la décision était erronée, ou, au contraire, pourquoi cette décision était bonne, étant donné que l’autre partie est si mauvaise. Tout ça! Comme vous pouvez le deviner, des arguments sauvages sont franchement envoyés!
Les dernières sorties d’Amazon?
Eh bien, ils poussent leur avantage, naturellement, en veillant à ce que soit longuement expliqué l’argument France contre Taïwan. Je suis assez confiant que nous devrions l’emporter cette fois. C’était si évident que nous avons négligé l’argument, mais comme nous l’avons douloureusement réalisé, rien n’est jamais évident à moins d’être soutenu par des lois exactes, des décisions juridiques antérieures et des précédents similaires. Cette fois, on se prépare avec un guide complet de LegiFrance pour pousser les textes applicables devant le juge.
Amazon insiste toujours sur la nécessité d’un dépôt de garantie (considérablement augmenté) Pas de surprise!.
Arguant que j’ai agi de mauvaise foi tout au long. C’est marrant comment pendant 7 ans, je me serais honteusement fait passer pour un Taïwanais alors que mon contrat original a une adresse en France, le tout pourtant géré depuis Taïwan. Ils m’appellent à Taïwan en cas de besoin, m’envoient des e-mails en chinois traditionnel, et maintenant que nous exigeons des explications sur mon compte Amazon, être soudainement à Taïwan serait une manipulation de ma part afin qu’Amazon engage des frais de traduction (wow les gars, vous êtes vraiment impressionnants)!
Ah, un argument inédit aussi, le juge serait incompétent pour statuer et devrait se récuser et rejeter l’action.
Tiens, un nouvel argument. Cela fait à présent de nombreuses années que les faits se sont écoulés, il devrait y avoir prescription.
Mensonges sur les reçus, ce qu’ils disent, ce que dit le transporteur, rien de nouveau ici.
Des pleurs et des plaintes comme quoi c’est Amazon qui est persécuté: pourquoi seul Amazon est-il poursuivi, qu’en est-il du Transporteur? C’est sûrement lui qui a perdu la marchandise! Quelle courte mémoire! Que s’est-il donc passé en Allemagne!
Qu’il n’y a aucune preuve que quelque chose ait été envoyé en premier lieu!
Que les factures sont (encore) gonflées car la société de transport appartient au demandeur.
Comment Amazon a toujours fait preuve de bonne volonté, alors que Pierre-André Divisia rend les choses impossibles avec sa mauvaise foi et ses mensonges.
Absolument indécrottables de mauvaise foi!
Tout cela fait partie des arguments écrits d’Amazon devant la Cour à ce jour.
Et la Cour lit cela sans ciller? Elle ne trouve pas qu’il y a anguille sous roche? Non? Ce sont des arguments, ça?
Ca me rend littéralement malade!
Maintenant, permettez-moi de rappeler un extrait du serment que doivent prêter les avocats au Luxembourg : “Je jure fidélité au Grand-Duc de Luxembourg, obéissance à la Constitution et aux lois de l’État ; ne pas déroger au respect dû aux tribunaux; ne pas conseiller ou défendre une cause que je ne croirai pas en mon âme et conscience”.
Maintenant, dites-moi: vous semble-t-il vraiment qu’en l’occurrence, compte tenu de ce qui précède, cet avocat peut-il vraiment croire en la version d’Amazon en son âme et sa conscience? Sont-ce là les arguments de quelqu’un qui respecte le tribunal et la primauté du droit?
A mes yeux, dans ses efforts pour la défense de son client, il est fort possible que cet avocat soit allé au-delà de l’éthique de sa profession et cela pourrait à tout le moins constituer parjure à son serment.
Si ce serment signifie quelque chose, ce dont je doute au vu de ce qui précède!
Parjure volontaire donc, aurait été commis en déclarant à la cour des faits qu’il ne pouvait ignorer comme étant faux, comme par exemple, l’existence de mon adresse de facturation à Taiwan, associé à l’adresse Francaise de mon auto-entreprise du même nom qui était pourtant avérée mais qu’il a néanmoins niée de façon répétitive. Enfin, cher lecteur, je vous soumets une dernière question : Comment appelle-t-on faire miroiter une récompense potentielle à une autre personne s’il signe des documents qui iront absoudre son client de tout acte répréhensible ? Et pour s’assurer que le message est bien compris, ajoutez-y en parallèle la réduction soudaine et arbitraire à 1/20e du volume qu’il est autorisé à stocker sur Amazon et à 1/15e en unités d’articles, réduisant ainsi ma capacité à des niveaux tels que je n’aurait tout simplement pas d’autre alternative que d’abandonner. Une simple coïncidence, sûrement!
Rappelez-vous ce qui a été dit au début de ce blog. Amazon m’a proposé de régler cette affaire à 100 % de la somme initialement demandée, plus une indemnisation, avec une aide spécifique pour revenir sur les plates-formes Amazon où, aujourd’hui, je ne peux plus fonctionner correctement. En mars. Avril, mai et septembre 2021, Amazon a étendu plusieurs de ces offres via mon propre avocat qui ne peut, soit-disant en raison de l’éthique de la profession, ni confirmer ni infirmer quoi que ce soit à présent. A ce niveau, je n’ai pas besoin de sa parole, j’ai les mails, et leurs origines sont indiscutables!
Après 5 ans où Amazon a combattu bec et ongles? L’on m’offre non seulement tout ce que j’ai demandé en premier lieu, mais promettant de m’aider à revenir sur la plate-forme Amazon où ô surprise! Je ne peux plus opérer en raison de restrictions de volume soudaines et imjustifiées (accidentelles ou représailles)? Tout cela si j’accepte simplement de signer un document qui absout Amazon de tout acte répréhensible et garantit que je n’en parle jamais à personne, ou que je témoigne à nouveau contre eux?!
Voilà la vraie face d’Amazon! Pendant que l’entreprise rédige ses conclusions au juge en lui disant à quel point il a été traité injustement, en parallèle, essayons de régler cela en douce! Que personne, et surtout pas la cour n’en sache jamais rien!
Jouer au jeu de la déontologie avec mon avocat, le faire taire sur ces agissements?
Peut-être que cela pourrait être tentant, car revenir sur Amazon pourrait signifier revenir à des centaines de milliers d’euros de chiffre d’affaires par an comme je le faisais auparavant, et je suppose que je pourrais accepter cela en mon propre intérêt, mais pourrai-je avoir confianceen leur parole ? Après 5 ans d’un véritable enfer?
Franchement, si je voulais vraiment revenir sur Amazon, il me suffirait je pense d’enregistrer une autre entreprise ailleurs, de recruter un représentant comme identifiant de contact et de tout gérer dans l’ombre, en faisant attention à ne pas me montrer. Naturellement, j’aimerais pouvoir revenir en arrière et exploiter mon activité ouvertement, mes clients étaient satisfaits! Mais comme Amazon ne respecte aucune règle et parce que je n’aime pas trop les brutes ou les épées de Damoclès suspendues au-dessus de ma tête, je vais emprunter une autre voie, partager des idées sur ce blog et m’assurer de dénoncer leurs mensonges. Avec le temps et le nombre, si davantage de personnes peuvent être encouragées à partager leur propre histoire, Amazon pourrait peut-être enfin faire face à la justice qu’il pervertit et dont il se moque en toute impunité depuis trop longtemps. En attendant, je ferai de mon mieux pour continuer à témoigner ici et ailleurs.
Quelqu’un veut me joindre? Un journaliste a-t-il besoin de sources? Mes coordonnées sont directement sur ce site.
Bien amicalement,
Pierre-André
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